Projet Humaniti Montréal : mutualiser l’énergie pour consommer moins et mieux

Un milieu de vie branché sur l’avenir

Mise en service et opérée par COGIR Immobilier depuis 2020, Humaniti se présente comme la première « communauté verticale évoluée » à Montréal, à la fois connectée et intelligente. Fruit d’un concept architectural audacieux signé par la firme Lemay, le complexe se compose de trois bâtiments qui abritent 151 condominiums, 314 appartements locatifs, un hôtel de la prestigieuse Collection Autograph Marriott (le premier au Québec), deux restaurants, une salle d’entraînement ultramoderne, deux piscines sur le toit, deux « Sky Lounge », un édifice à bureaux et des espaces commerciaux.

Efficacité à tous les étages

Déterminés à « repousser les limites du développement durable », les concepteurs du projet se sont fixés des objectifs environnementaux très élevés, avec une certification LEED à la clé. Pour ce faire, ils ont misé sur une enveloppe en murs-rideaux extrêmement performante, une saine gestion de l’eau (appareils efficaces et récupération de l’eau de pluie), mais aussi et surtout, sur un système de boucle d’eau mitigée raccordée à des thermopompes qui permet d’optimiser l’efficacité énergétique du complexe.

Les bienfaits de la mixité

L’avantage de ce projet, c’est que tous les espaces n’ont pas la même vocation, si bien que les pics de demande énergétique n’ont pas lieu au même moment; le système maximise donc les échanges énergétiques entre les différents usages pour réduire la consommation d’énergie totale du complexe. Autre avantage de cette mixité, la capacité totale de la centrale thermique n’a pas à correspondre au total des demandes maximales de tous les utilisateurs.

« Si on avait dû déployer quatre centrales (pour répondre aux quatre vocations du complexe), la consommation de chaque centrale n’aurait pas seulement représenté le quart de la consommation totale, mais sans doute beaucoup plus », indique Martin Brière-Provencher.

En outre, les thermopompes ont une efficacité très élevée de l’ordre de 200 à 300 %, ce qui contribue à l’efficacité énergétique globale du projet.

Enfin, note Martin Brière-Provencher,

« une boucle énergétique offre énormément de souplesse – on pourrait par exemple passer à la biénergie simplement en ajoutant un équipement, plutôt que d’avoir à repenser tout le système. »

Sachant qu’une solution biénergie pourrait permettre de réduire la consommation de gaz naturel de la boucle d’eau mitigée d’environ 70 %, cette possibilité offre des perspectives prometteuses en vue d’une réduction accrue des émissions de GES du projet Humaniti.