Continuez votre lecture
« Au départ, l’efficacité énergétique a été une valeur refuge pour réaliser des économies à une époque où le coût de l’énergie était élevé et où les budgets du réseau de la santé et des services sociaux étaient restreints », raconte Michael Boudana, directeur adjoint des services techniques du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, dont fait partie l’Hôpital général juif (HGJ).
« Nous avions une équipe technique investie qui avait une compréhension élargie de l’impact des projets d’efficacité énergétique. Malgré le départ de certains membres, cette culture est demeurée et s’est pérennisée au fil du temps ».
Aujourd’hui, l’efficacité énergétique fait partie intégrante de la culture organisationnelle de l’HGJ et s’inscrit en droite ligne avec son implication dans la Société canadienne d’ingénierie des soins de santé (SCISS), un organisme voué à l’amélioration de l’environnement de guérison1. Cette culture est renforcée par de généreux programmes d’aide financière qui, note M. Boudana, « nous ont incité à garder le cap sur nos projets d’efficacité énergétique ». Selon lui, ces subventions sont autant d’occasions à ne pas manquer pour renouveler et améliorer l’infrastructure existante grâce à des appareils et des systèmes efficaces.
Ainsi, depuis 2009, l’HGJ a entrepris pas moins de 14 projets d’efficacité énergétique en collaboration avec des sociétés d’ingénierie québécoises réputées comme Ecosystem, Energère, Bouthillette-Parizeau et plusieurs autres, et avec le soutien financier d’instances publiques et privées, dont Énergir.
Entre autres projets marquants, notons l’installation d’un refroidisseur à roulements magnétiques utilisant des compresseurs modulaires pour générer de la chaleur.
« Nous avons été parmi les premiers à installer ce système d’une entreprise canadienne qui cherchait à percer le marché », indique M. Boudana. « Cette décision impliquait un certain risque, mais nous n’avons jamais hésité à faire des choses audacieuses et différentes au nom de l’efficacité », ajoute-t-il.
Entre 2011 et 2014, l’HGJ a également innové en se dotant de puits de géothermie en boucle ouverte pour extraire de la chaleur d’un cours d’eau souterrain et l’utiliser pour le chauffage de l’établissement. Ce projet, qui impliquait la conversion du réseau de chauffage de la vapeur à l’eau chaude, a aussi permis d’optimiser le réseau de vapeur de l’HGJ et génère des économies annuelles de 370 000 $2.
Plus récemment, le CIUSSS a investi dans de nouvelles mesures d’efficacité énergétique, dont une partie à l’HGJ. Ces mesures comprenaient l’installation de nouvelles chaudières efficaces, l’implantation d’un nouveau système d’automatisation, de thermopompage et d’aérothermie, et des roues thermiques. Au total, les initiatives de l’HGJ en matière d’efficacité énergétique lui ont permis de réduire d’environ 25 % sa consommation de gaz naturel dans les cinq dernières années et génèrent des économies annuelles d’un million $, en plus d’augmenter le confort des patients grâce à un meilleur contrôle de la température des chambres.
Au total, c’est près de 3,2 millions $ que l’HGJ a obtenu en aide financière3 d’Énergir dans le cadre des différents volets de son plan de subventions pour l’efficacité énergétique au cours des 15 dernières années. M. Boudana salue d’ailleurs l’évolution des aides financières disponibles, qui ont non seulement été bonifiées au fil du temps, mais qui se sont également diversifiées.
« Énergir est véritablement un partenaire de notre organisation. Nous avons une relation de confiance, non seulement sur le plan financier, mais aussi sur le plan humain », souligne-t-il.
Si des projets de construction intégrant des mesures d’efficacité énergétique se profilent à l’horizon pour l’HGJ et plus généralement pour le CIUSSS, M. Boudana croit également que l’intelligence artificielle deviendra un allié précieux de l’efficacité énergétique dans les prochaines années. « L’IA permettra d’optimiser la gestion de données pour déceler chaque occasion d’éliminer des dépenses superflues. Je crois qu’on en est rendu là », conclut-il.
Donald Beverly, ing.
Leader expertise énergétique
Groupe DATECH
Continuez votre lecture
© 2024, Énergir